lundi, 16 décembre 2019 14:19

MORTALITÉ MATERNELLE ET NÉONATALE: LA SOMAGO GALVANISE SES TROUPES

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Le cinquième Congrès de la Société malienne de gynécologie obstétrique (SOMAGO) s’est ouvert hier au CICB sous la présidence de la Première Dame, Mme Keita Aminata Maiga. Son thème, dédié au père fondateur de la SOMAGO, non moins point focal de la Vision 2010, le Pr Amadou I Dolo, est : La mortalité maternelle et néonatale : Rôle des Associations professionnelles ».

Pendant 3 jours, du lundi au mercredi, les participants, venus du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Bénin, du Togo, du Niger… passeront en revue, les causes profondes de la persistance de la problématique de la mortalité maternelle et néonatale, les avancées enregistrées, les entraves et les perspectives en matière de lutte contre la mortalité maternelle et néonatale, les devoirs des professionnels de la santé, la collaboration à développer avec l’État et les partenaires étrangers.
Au cours de cette rencontre, pas moins d’une dizaine de conférences, 100 communications orales et six symposiums auront lieu.
Le thème de ce 5è congrès dédié au père fondateur de la SOMAGO, non moins point focal de la Vision 2010, le Pr Amadou I Dolo, est : La mortalité maternelle et néonatale : Rôle des Associations professionnelles ». Plusieurs sous-thèmes seront développés relatifs entre autres : « Élimination de la transmission mère-enfant du VIH » ; « Planification familiale, cancers gynécologiques et mammaires » ; « Santé de la reproduction et de l’adolescence ; « Financement de la santé de la reproduction » ; « Fistules obstétricales ».
Avant la cérémonie d’ouverture qui a eu lieu, dans l’après-midi, 2 importantes conférences-débats ont été animées respectivement par les Pr Amadou I. Dolo sur le thème : «Réduction de la mortalité maternelle et néonatale : Rôle des associations professionnelles » et Ogobara Doumbo sur : «Le paludisme associé à la grossesse=Seconde population à risque en zone d’épidémie ».
Le Pr Dolo a d’abord donné la définition de la Société malienne de gynécologie obstétrique qui est un regroupement à but non lucratif des professionnels qui œuvrent pour le bien-être, la formation, le suivi, le développement de cette profession au profit du bien-être collectif des Maliens.
Le conférencier a expliqué que la mortalité maternelle et néonatale reste une tragédie dans le monde et particulièrement en Afrique. Selon lui, ses décès sont liés à trois causes principales : les avortements à risque, l’hémorragie et les tensions artérielles. Selon le conférencier, les avortements à risque à eux seuls constituent 10 % de décès.
Parmi les solutions préconisées, le conférencier a mis en exergue, l’accès des femmes aux centres de santé, l’accouchement assisté par des professionnels de la santé, l’accès aux contraceptifs.
Sur cette question, le conférencier a fustigé l’insuffisance des infrastructures, le manque de personnel qualifié qui est également inégalement réparti sur le territoire national.
Pour faire face à ces préoccupations, la SOMAGO a un grand rôle à jouer, a-t-il expliqué. Il s’agit de sa participation à l’amélioration de la qualité des soins, d’aider à la formation et au suivi des professionnels, son implication dans l’élaboration de lois qui promeuvent la santé.
Aussi, une bonne collaboration avec les partenaires à tous les niveaux pour arriver à ce but devient-elle nécessaire pour l’association professionnelle.
Pour l’élimination de la mortalité maternelle et néonatale, le Pr Aliounou du Bénin a invité les pays africains à opter pour une politique d’assistance qualifiée en lieu et place de la formation assistée. En ce sens que cette deuxième option préconise une amélioration des moyens et des conditions de travail en fonction des résultats. Pour cela, il faudrait également, selon lui, que les rapports tombent et que des évaluations soient régulièrement faites.
Le Pr Ogobara Doumbo s’est expliqué pourquoi les femmes en état de grossesse et les enfants de moins de cinq ans constituent des cibles privilégiées du paludisme. Malgré les dispositions de prévention et de traitement (distribution de moustiquaires imprégnées, les multiples traitements préventifs et curatifs en place), la lutte contre ce fléau reste au cœur des préoccupations. En effet, tant qu’on n’arrive pas à endiguer le moustique à plasmodium vecteur porteur de la maladie, le combat restera compliqué. Ca r il se trouve que cet animal qui est devenu voisin de l’homme, depuis six mille ans, est arrivé à s’adapter et à contourner tous les mécanismes mis en place par ce dernier.

Par Sidi Dao

Source: info-matin

Lu 250 fois Dernière modification le lundi, 16 décembre 2019 14:21

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